La Pratique de l'Aiguille, page 4 (recto)

La pratiqve de l’aigville indvstrievse, du tres-excellent milour Matthias Mignerak ... Où sont tracez diuers compartimens de carrez, tous differans en grandeur et inuention, auec les plus exquises bordures, desseins et ordõnances qui sesoient veuz iusques

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"Et les rameaux tortus, & le plan d’une vigne, / Mais le simple lacis qui n’est point recouvert, / En cent & cent façons nous proffite, & nous sert. / Nous prenons les oyseaux, au lacis des panthieres, / Les bestes aux panneaux, les poissons des rivieres / Au filet, qui nous monstre, en le tirant de l’eau, / Un merveilleux effect bien qu’il ne soit nouveau. / L’eau demeure au milieu de la maille estendue, / Sans qu’elle soit d’ailleursque du bord soustenue, / Le naturel de l’eau est de descendre en bas, / Et la lacis faict tant qu’elle n’y descend pas./ Le lacis recouvert sert de filet aux Dames. / Pour les hommes surprendre, & enlacer leur ames, / Elles en font collets, coiffures, & mouchoirs, / Des tentures les lits, tavayoles, pignoires, / Et maint autre ornement dont elles les enlacent: / C’est pourquoy en laçane les femmes ne se lassent. / Mesme on dit que venus laçoit sans se lasser, / Quand son mary la vint du lacis enlasser. / Si je voulois conter quelque merveille exquise / Du lacis, ce seroit trop penible entreprise, / Et jamais ce discours ne se verroit finy, / Non plus que le lacis qui seroit infiny / Et adioustant tousjours: & puis ma Muse rude, / Aux esprits delicats cause une lassitude. / FIN."

Lotz 140, Bocher 83, Jessen 920(70 leaves), Guilmard 517.1, Brunet III.1712, T.B.XII.7(Firens), Brunet Suppl. I.369, D'Adda-G.d.B.A. 1864 v.17 429.16, Graesse IV.522, Univ.Cat.II.1373