Tall ancestor poles arranged in a curve in the center of a bright white gallery space.

Le Met rouvrira ses galeries des arts d’Océanie le 31 mai, après une rénovation de plusieurs années

Les galeries repensées dans l’aile Michael C. Rockefeller du Met redonnent vie à la collection emblématique d’œuvres d’Océanie du musée, rassemblant plus de 500 ans de créations issues de la région, désormais encadrées par des perspectives indigènes pour célébrer l’ingéniosité constante des plus grands artistes visuels d’Océanie.

English

(New York, 28 mai 2025) – Le Metropolitan Museum of Art rouvrira ses galeries d’arts d’Océanie le 31 mai 2025, après l’achèvement d’une rénovation majeure et la refonte de l’aile Michael C. Rockefeller qui abrite les galeries et est fermée au public depuis janvier 2021.

La nouvelle installation présente plus de 650 œuvres exceptionnelles issues de la remarquable collection d’art d’Océanie du musée. Elle met en lumière plus de 140 cultures différentes, issues d’une région d’une diversité et d’une ampleur impressionnantes, couvrant près d’un tiers de la surface de la Terre et captivant depuis toujours l’imaginaire du monde entier. Parmi elles, des pièces monumentales de Nouvelle-Guinée (la deuxième plus grande île du monde) et des archipels qui s’étendent au-delà des côtes de l’île vers le nord, le centre et l’est du Pacifique, ainsi que des œuvres d’Australie et de l’Asie du Sud-Est insulaire, dont les communautés indigènes partagent toutes des racines communes. Les nouvelles galeries jettent un regard neuf sur les arts visuels d’Océanie, explorant les relations historiques entre les peuples de langue austronésienne qui sont profondément unis, et non pas séparés, par l’océan. Un certain nombre de nouvelles acquisitions importantes élargissent considérablement la gamme des supports et des cultures présentés dans les galeries. Parmi ces œuvres, certaines viennent enrichir la narration curatoriale de la collection en rééquilibrant l’ancienne focalisation portée sur l’architecture cérémonielle et les pratiques rituelles masculines. On y trouve notamment des créations de femmes, en particulier des pièces textiles réalisées par des artistes seniors d’Australie et de Nouvelle-Guinée.

Conçues par l’architecte Kulapat Yantrasast du cabinet WHY Architecture en collaboration avec Beyer, Blinder, Belle Architects LLP, et avec le département de Conception du Met, les nouvelles galeries des arts de l’Océanie sont organisées autour d’une nouvelle trajectoire diagonale saisissante à travers l’aile Michael C. Rockefeller, qui redéfinit cette collection emblématique pour une nouvelle génération de visiteurs dans des galeries remarquablement aménagées et remplies de lumière naturelle. La nouvelle configuration crée des lignes de vue qui mettent en avant les interactions dynamiques entre groupes insulaires voisins qui ont ouvert la voie à l’innovation et la créativité dans le domaine artistique. Des œuvres monumentales, emblématiques de la région Asmat du sud-ouest de la Nouvelle-Guinée et du bassin du fleuve Sepik en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ancrent chaque extrémité de l’installation. Elles sont reliées par une série de galeries plus intimistes, conçues pour favoriser une observation attentive et une réflexion approfondie.

« Compte tenu de la superbe collection d’art océanique du Met, nous avons la responsabilité de présenter une grande diversité de géographies, d’histoires et de cultures », a déclaré Max Hollein, directeur et chef de la direction Marina Kellen French du musée. « L’une des principales priorités de la réinstallation des galeries des arts de l’Océanie est de mieux relier et contextualiser ces histoires et ces cultures pour les visiteurs. Comme c’est le cas dans toute l’aile Rockefeller, une partie importante du processus de réinstallation a reposé sur des échanges avec des experts de renommée mondiale, sur des sujets aussi variés que la navigation océanique et la question cruciale de la gestion future de l’environnement. Le résultat est la création d’une plateforme importante qui enrichit notre compréhension et notre appréciation collectives des cultures vivantes du Pacifique. »

Les nouvelles galeries créent des regroupements dynamiques en combinant des œuvres incontournables de la collection historique d’art océanique du Met et une sélection de nouvelles œuvres d’artistes contemporains de premier plan de la région, y compris une nouvelle série majeure spécifiquement réalisée pour le site de l’artiste Taloi Havini (île de Buka). La nouvelle commission étudie l’étroite corrélation entre la terre et la « peau », la menace qui pèse sur la nourriture spirituelle, et les dommages environnementaux causés par l’exploitation excessive du cuivre et des minéraux dans la région. Des récits redynamisés, à la fois écrits et numériques, parsèment les galeries, faisant entendre les voix indigènes et mettant en lumière les avancées récentes en matière de recherche interdisciplinaire. Ils soulignent également la créativité constante des artistes originaires d’Océanie à travers le prisme de l’histoire mondiale, de la narration, ainsi que de l’art oratoire et de la performance du Pacifique.

« La collection des arts d’Océanie du Met est exceptionnellement riche en termes d’étendue et de diversité. La réinstallation nous offre une occasion rare de présenter des œuvres provenant de toute la région, des pièces remarquables créées au cours des 500 dernières années par les descendants des premiers voyageurs austronésiens qui se sont installés dans cette dernière région du monde lors des vagues de migration qui ont débuté il y a 3 500 à 5 000 ans », a déclaré Maia Nuku, conservatrice John A. Friede et A. J. Hall du département des Arts d’Océanie. « Le cadre conceptuel de nos nouvelles galeries répond directement aux dynamiques spatiales et relationnelles uniques de l’Océanie : les horizons, le dôme du ciel et les îles jaillissant d’un vaste océan qui constituent les coordonnées géographiques guidant et façonnant la vie dans ce paysage fascinant. La disposition dynamique est accentuée par des éléments architecturaux spécialement conçus pour encadrer les œuvres d’art, tant sur les plans verticaux qu’horizontaux. Cette organisation formelle des pièces maîtresses offre des repères visuels forts qui soulignent les liens et évoquent directement les manières distinctes dont les peuples océaniens abordent la vie et utilisent l’art pour naviguer à travers les mondes physique et spirituel. »

Conception et expérience des galeries

Les galeries sont présentées dans une nouvelle configuration conçue pour mettre en avant les temporalités indigènes et les liens ancestraux, offrant ainsi un regard sur l’art qui se penche à la fois sur le passé lointain de la région océanienne et sur les expressions contemporaines en évolution constante de son pouvoir. Ancrée à chaque extrémité par une exposition spectaculaire d’œuvres monumentales, la réinstallation est organisée selon des groupes d’îles, avec des galeries orientées selon un axe diagonal qui conduisent les visiteurs à travers des galeries minutieusement aménagées et séquencées à travers le centre de l’aile. Une installation imposante d’art asmat dans la galerie à haut plafond au nord présente neuf poteaux spirituels verticaux (bisj), disposés en forme de croissant dynamique, parmi d’extraordinaires masques corporels en fibre, des boucliers impressionnants aux motifs splendides, et un grand canoë asmat creusé dans un seul tronc de plus de 14 mètres de long.

Dans la première galerie dédiée à l’Océanie, les visiteurs découvriront l’art de la moitié occidentale de la Nouvelle-Guinée : des œuvres spectaculaires créées par des artistes asmat et kamoro de la région sud-ouest, complétées par des proues de canoë, des figures d’ancêtres sculptées, et une superbe sélection de textiles nouvellement acquis du lac Sentani et de la baie de Cenderawasih. L’étonnante mobilité des peuples océaniens à travers les millénaires a été un catalyseur pour l’épanouissement d’une vaste gamme de cultures, de langues et de traditions artistiques, avec plus de 1 800 groupes reliés par des réseaux dynamiques d’échanges et de rencontres. Les voyages et les arts de la navigation occupent une place essentielle dans les galeries repensées, avec des canoës spirituels magnifiquement sculptés, des proues de canoë décorées, et une carte de navigation évoquant l’histoire extraordinaire du voyage, à la fois littéral et métaphorique, à travers les vastes contrées de l’Océanie. Les colonies insulaires n’ont jamais été statiques, mais ont servi de points de départ pour le tissage de nouveaux liens, l’océan lui-même étant pensé comme une autoroute qui unit plutôt qu’elle ne divise les insulaires, garantissant ainsi que les relations (qui sont une caractéristique de la région) soient constamment stimulées et renouvelées.

Ces liens ancestraux à toute épreuve sont mis en avant lorsque les visiteurs se déplacent dans les galeries adjacentes dédiées aux arts indigènes de l’Asie du Sud-Est insulaire. Les œuvres phares de cette suite de galeries imbriquées mettent en valeur les principales lignes de vue conçues pour souligner les résonances visuelles entre les genres clés de la région. Ici, des œuvres architecturales de Taïwan, des Philippines, de Bornéo et de Sumatra sont présentées aux côtés de somptueux textiles tissés et perlés, de bijoux et de ferronneries élaborées dans une galerie qui explore les origines ancestrales des peuples de langue austronésienne. Une vitrine dédiée à l’art des îles et des atolls coralliens du Pacifique Nord présente des textiles tissés et des ornements de danse sophistiqués de l’île de Nauru (notamment à l’aide de dents de requin, de plumes de frégate et de sections coupées de corail rose) ainsi que des objets de valeur en carapace de tortue produits par des femmes et présentés de manière cérémonielle (« patrimoine des femmes »), ainsi que des fleurs et des huiles parfumées, lors d’événements officielles.

La galerie suivante présente des exemples distinctifs d’insignes cérémoniels des principaux groupes d’îles au cœur du Pacifique (qui comprennent les Fidji, les Tonga, Tahiti, les îles Cook et Australes, les îles Marquises, Rapa Nui, Hawaï, et Aotearoa en Nouvelle-Zélande). Ces objets rares et prestigieux sont fabriqués à partir d’une multitude de matériaux nobles et comprennent des plastrons en ivoire de baleine, des massues impressionnantes sculptées dans des bois durs denses, ainsi que des pagaies finement incisées, des herminettes cérémonielles, et des récipients pour interagir avec les dieux. En franchissant le seuil d’une galerie présentant des œuvres d’art des îles Salomon, les visiteurs découvrent d’importants objets de valeur, notamment de la monnaie en plumes rouges brillantes et des créations précieuses en coquillage, ainsi qu’un reliquaire de requin, un bouclier cérémoniel tissé, et une figure de proue de canoë richement sculptée dont l’incrustation de nacre a été conçue pour scintiller au soleil dans le but de canaliser le pouvoir ancestral.

Les galeries suivantes présentent toute une gamme incontournable d’œuvres d’art provenant des archipels insulaires qui bordent la Nouvelle-Guinée et l’Australie. En exploitant les riches ressources naturelles de leurs environnements intérieurs et côtiers, des artistes innovants ont créé un superbe ensemble d’objets destinés à un usage cérémoniel ou quotidien grâce aux qualités chatoyantes et aux textures naturelles des coquillages, du bois et des fibres, et ce, dans une quête visant à faire progresser les bienfaits cosmologiques et l’efficacité spirituelle. Il s’agit notamment de masques complexes en carapace de tortue, de tambours et de charmes faisant référence au dugong et aux tortues qui peuplent les eaux du détroit de Torres, ainsi qu’aux frégates emblématiques qui dominent le ciel. Des masques en tissu d’écorce particulièrement détaillés (eharo) du peuple Elema du golfe de Papouasie sont présentés aux côtés de ceintures d’écorce finement incisées, d’un important crochet crânien (agiba), et d’un ensemble de planches spirituelles (gope) provenant de groupes voisins du golfe de Papouasie. La succession d’œuvres d’art uniques, à l’intérieur comme entre les groupes d’îles dans cette section des galeries, met en lumière des liens profonds fondés sur la mobilité interinsulaire et les relations de parenté.

La créativité infinie des communautés aborigènes d’Australie continentale est représentée dans une section adjacente de cette galerie, ce qui permet l’exposition d’œuvres historiques importantes aux côtés d’une exposition tournante d’œuvres contemporaines nouvellement acquises. Les récits ancestraux intégrés dans les paniers tressés (jawun), les boucliers incisés et les pendentifs en nacre (riji) de différentes régions d’Australie résonnent avec un ensemble dynamique de peintures nouvellement acquises sur écorce d’eucalyptus réalisées au cours de la dernière décennie par des artistes Yolngu à Arnhem Land, dont les pratiques artistiques contemporaines sont une continuation des traditions coutumières établies il y a plus de 60 000 ans. En entrant dans la dernière galerie d’Océanie, qui est dotée d’un plafond haut, les visiteurs découvrent la force et la vitalité des créations monumentales des principaux groupes culturels de Papouasie-Nouvelle-Guinée (la moitié orientale de la Nouvelle-Guinée) et des grands archipels insulaires situés à l’est et au sud-est (Vanuatu, Nouvelle-Irlande, Nouvelle-Bretagne et Nouvelle-Calédonie) dans une configuration particulièrement saisissante qui laisse entrer la lumière naturelle et crée un lien direct avec Central Park à travers le mur vitré nouvellement construit sur toute la longueur de la galerie.

Les œuvres d’art exceptionnelles exposées dans cet espace inspirant et lumineux guident les visiteurs à travers une multitude d’histoires liées aux origines, à l’initiation et au pouvoir ancestral. Ces histoires incluent certaines des plus grandes réalisations des artistes visuels d’Océanie, telles que les figures malagan sculptées de manière flamboyante de Nouvelle-Irlande, qui combinent les caractéristiques distinctives des poissons, des serpents et des oiseaux dans une série de transformations intrigantes. Cette série évoque le pouvoir des œuvres d’art océaniennes en tant que vaisseaux et souligne leur rôle dans la gestion des rites de passage clés et des transitions importantes qui guident une communauté à travers les seuils importants de la vie et au-delà de la mort. Les œuvres à grande échelle de cette galerie comprennent un masque spectaculaire à pignon tissé de la rivière Krosmeri en Papouasie-Nouvelle-Guinée, des figurines de cérémonie remarquables sculptées dans le tronc fibreux de la fougère arborescente par des artistes ni-vanuatu, et une impressionnante coiffe en tissu d’écorce d’environ 4,50 mètres utilisée par les peuples Chachet Baining de Nouvelle-Bretagne lors de cérémonies saisonnières destinées à favoriser une récolte abondante. Utilisés lors de spectacles dramatiques accompagnés de chants et de danses, ces assemblages animés prennent vie, sont exposés, portés et, souvent, jetés, pour être réassemblés la saison suivante, en fonction des besoins.

Partout en Océanie, les artistes sont des leaders éminents, des experts en rituels et des orateurs érudits, tout aussi réputés pour leur capacité à guérir, à faire des prédictions et à gérer les relations de la communauté avec les ancêtres que pour leur capacité à manipuler des matériaux d’origine locale pour en faire des œuvres d’art spirituellement transformatrices, convaincantes, et d’une puissance visuelle formidable : des créations impressionnantes assemblées à partir d’une vaste diversité de matériaux tels que le bois, l’écorce, la fibre, la plume, la coquille et l’os. Chaque matériau représente une archive riche de connaissances indigènes, et les visiteurs sont guidés vers une meilleure appréciation de l’efficacité de matériaux spécifiques à travers les récits de membres de la communauté qui ont choisi de partager un assortiment de récits et d’histoires de création. Ces récits et histoires concernent le sagoutier et l’igname, le crocodile et le casoar, et sont présentés lors d’arrêts audio et sur des étiquettes dans toute la galerie.

Une nouvelle configuration du plafond kwoma emblématique présente plus de 100 panneaux peints individuellement dans une exposition remarquable qui a été conçue pour évoquer l’intérieur polychrome d’une maison cérémonielle pour hommes dans la région du fleuve Sepik en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Cet extraordinaire ensemble de pétioles de palmier sagoutier (pangal) peints est réparti selon le groupe clanique, conformément aux souhaits actuels des descendants des peintres kwoma qui ont travaillé sur la commande originale de 1971 à 1973. Un groupe impressionnant d’œuvres cérémonielles de la région du fleuve Sepik, comprenant un reliquaire (taki), une proue de canoë et un puissant gong à fente (waken) ornés d’une spectaculaire iconographie de crocodile et de poisson-chat, est installé sous le plafond kwoma, intégrant ainsi les récits mouvementés du fleuve Sepik au cœur de la galerie.

Parmi les nouvelles acquisitions pour l’art d’Océanie figure un ensemble de panneaux de tissu d’écorce peints de couleurs vives (nioge) du collectif de femmes omïe de la province d’Oro, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui présentent des motifs liés à des histoires d’initiation et à des marqueurs spirituels dans le paysage. Ceux-ci sont installés sur la grande plate-forme adjacente au plafond kwoma, créant ainsi un dialogue important avec le point focal matériel des pétioles de palmier sagoutier (pangal) produits par les artistes kwoma hommes dans le fleuve Sepik.

Un ensemble de peintures sur écorce importantes, dont la dernière série peinte par l’artiste yolngu senior Nongirrnga Marawilli d’Arnhem Land dans les Territoires du Nord, approfondit ce dialogue dans une présentation impressionnante de peintures notables sur écorce d’eucalyptus. Il s’agit là de la première d’une série d’installations incorporant des réalisations d’artistes aborigènes australiens de premier plan dans un espace dédié à l’art aborigène australien contemporain au cœur des nouvelles galeries. Après une année (en 2026), en tant que deuxième itération d’artistes contemporains dont les œuvres dynamiques et innovantes seront présentées en rotations régulières dans cet espace, elle sera suivie d’une nouvelle commande de grande envergure auprès de l’artiste yolngu Gunybi Ganambarr. Dans la galerie dédiée à la Polynésie, deux grands portraits photographiques de l’artiste maorie Fiona Pardington sont installés aux côtés de sculptures architecturales majeures d’Aotearoa Nouvelle-Zélande, et d’une série de coffres à trésors exceptionnellement sculptés (waka huia) et d’objets de valeur en pierre verte se trouvant dans la vitrine dédiée aux taongas maoris (trésors culturels).

Enfin, une nouvelle série de premier plan de panneaux spécifiques au site, réalisés par l’artiste Taloi Havini, anime désormais le seuil de la galerie qui fait face à Central Park. En réfléchissant aux temporalités indigènes, ainsi qu’aux cycles de vie naturels des peuples et de l’environnement en Océanie, la série de Havini examine le lien de la terre avec la « peau » et la menace de dommages environnementaux et la volatilité politique infligés à la nourriture spirituelle. La série s’appuie sur les archives personnelles de l’artiste, sur des recherches dans les collections des musées et sur des consultations continues avec les chefs, les dirigeants et les aînées de la communauté de l’artiste sur l’île de Buka, à Bougainville.

Mettre en avant les connaissances locales et indigènes dans de nouvelles présentations numériques

Une carte animée à l’entrée des galeries d’Océanie présente une chronologie qui décrit le peuplement de cette vaste région en deux phases (il y a 60 000 ans ; et une deuxième vague de migrations par des peuples de langue austronésienne utilisant la navigation en haute mer qui a eu lieu il y a 3 500 à 5 000 ans). Un projet créatif spécialement commandé, Océanie sphérique (Spheric Oceania) de 2024, par l’artiste et architecte hawaïen Sean Connelly, agit comme un addendum à la carte, déplaçant la perspective du système fixe et classificatoire de la cartographie européenne vers une échelle de temps planétaire et géologique, ouvrant ainsi la voie à une conception non linéaire du temps, propre à l’Océanie. La sphère introduit également une perspective spatiale unique, reprise dans la conception architecturale et la configuration des galeries d’Océanie, qui explique la manière dont les premiers voyageurs insulaires conceptualisaient l’espace (c’est-à-dire non pas à partir d’une vue plongeante sur une carte, mais plutôt à partir de la coque d’un canoë ou de l’alignement de la ligne de vue de l’équipage avec l’horizon). Cette perspective, dans le cadre de laquelle l’espace n’est pas défini par la longitude et la latitude, mais par la position relative d’un canoë par rapport aux étoiles, est subtilement évoquée dans le déflecteur architectural en retrait du plafond de la galerie d’ouverture de la section Océanie, que l’on retrouve dans la voûte arquée du ciel, et dans des éléments de conception tels que les plates-formes et les garde-corps qui renforcent une ligne d’horizon continue dans toutes les galeries.

Toute une gamme de nouvelles présentations numériques et audio expliquent les perspectives contemporaines d’artistes, d’universitaires et de praticiens de premier plan du Pacifique, qui vivent dans la région et qui ont collaboré étroitement avec l’équipe de conservation du Met. Leurs connaissances pointues offrent des contextes plus riches et plus vivants qui permettent de mieux comprendre ces œuvres d’art extraordinaires, ainsi que des occasions passionnantes de mieux apprécier les environnements locaux et indigènes dans lesquels elles ont été créées. Chaque œuvre d’art contient ses propres archives riches de connaissances culturelles, et de nouveaux dispositifs d’interprétation aident les visiteurs du musée à découvrir des indices pour en clarifier le sens et comprendre les nouvelles valeurs esthétiques qui rendent l’art océanien particulièrement distinctif. Ces stratégies comprennent des panneaux d’introduction avec des titres et des étiquettes thématiques qui mettent en avant les noms d’artistes individuels connus, et qui mettent également l’accent sur la terminologie indigène et le vernaculaire local pour aider à comprendre les concepts clés.

Dans la galerie d’art asmat, un documentaire en diaporama récemment monté, « Rencontres asmat » (Asmat Encounters), présente des photographies des archives de ressources visuelles hébergées dans la bibliothèque du département de l’aile Michael C. Rockefeller. La présentation contextualise la collection asmate dans l’exposition adjacente en détaillant deux visites effectuées par Michael Rockefeller en 1961, lorsqu’il voyageait, en tant que jeune homme de 23 ans, dans le sud-ouest de la Nouvelle-Guinée. Il y a été accueilli par des chefs asmat dans des villages situés le long du réseau de rivières qui serpentent vers l’intérieur de la région. Séduit par la vitalité exceptionnelle de l’art asmat, le jeune diplômé a négocié directement avec les chefs de village et les artistes rencontrés lors de l’acquisition de leurs œuvres. La vision de Michael Rockefeller était de retourner à New York et de partager cet art impressionnant avec les New-Yorkais dans une exposition spectaculaire qui, selon lui, devait être consacrée uniquement à l’art asmat. Une première exposition de la collection qu’il avait rassemblée a été présentée sous le titre L’Art des Asmat : La collection de Michael C. Rockefeller (Art of the Asmat: The Collection of Michael C. Rockefeller), organisée par son père, Nelson Rockefeller, et exposée au Museum of Modern Art de New York (du 11 septembre au 6 novembre 1962) avant son transfert au Met dans le cadre de la collection de Nelson Rockefeller en 1969. Le nouveau diaporama en galerie enrichit la provenance de cette importante collection historique en s’appuyant sur des photographies de terrain prises par Michael Rockefeller, des portraits d’artistes individuels dont les œuvres font partie de la collection, et des documents écrits qui expliquent l’histoire de la collection et la manière dont elle a été constituée. En se concentrant sur les rencontres réciproques que Michael Rockefeller avait établies en dialogue avec les maîtres sculpteurs asmats il y a plus de 60 ans, le contenu des archives est enrichi de séquences nouvellement filmées, d’entretiens et de contributions du photojournaliste primé de National Geographic, Joshua Irwandi. Irwandi est un visiteur fréquent de la région, et sa propre pratique documentaire implique une étroite collaboration avec les aînés et les artistes asmats dans le cadre d’une initiative qu’il supervise pour numériser les collections et les archives de l’Asmat Museum of Culture and Progress, créé à Agats en 1969.

Un troisième élément numérique, placé directement sous le plafond kwoma, fournit aux visiteurs des informations biographiques et contextuelles importantes relatives à la commande originale de peintures par des artistes kwomas dans le village de Mariwai dans les collines Washkuk de Papouasie-Nouvelle-Guinée (1971-1973). Les visiteurs peuvent accéder aux informations au format numérique dans trois sections qui expliquent les détails de la commande originale du conservateur Douglas Newton, le premier président du département qui supervise les collections conservées dans l’aile Michael C. Rockefeller ; des photographies d’une sélection d’artistes nommés à côté de leurs peintures ; et une explication de l’iconographie et des motifs omniprésents. Des images dynamiques des cérémonies d’ouverture d’une nouvelle maison cérémonielle construite en 2016 dans le village de Mariwai (baptisée « tokimba » et jumelée avec le plafond kwoma du Met à New York) viennent enrichir cette présentation numérique, produite par le département numérique du Met à l’aide de photographies des archives de ressources visuelles hébergées dans la bibliothèque du département de l’aile Michael C. Rockefeller. La consultation avec les descendants des artistes kwoma d’originaires du village de Mariwai et les récentes images de film et de drone ont été supervisées par The Mariwai Project, qui s’est associé au Met sur ce projet.

Des entretiens enregistrés avec une cohorte interdisciplinaire d’experts ainsi que de leaders d’opinion et personnalités renommés sont présentés dans des audioguides, des podcasts et de nouveaux contenus numériques. Sur le site Web du musée, une série d’articles de la rubrique Perspectives du département numérique s’appuie sur une série de conversations archivées avec des interlocuteurs du Pacifique (accessibles à l’aide d’un code QR dans les galeries) ; elles ont été enregistrées et archivées dans le département numérique du Met, et fournissent désormais des informations particulièrement appréciables.

Planification et partenariats

Essentielle à l’effort ambitieux visant à enrichir et à améliorer l’interprétation des œuvres d’art exposées, l’équipe de conservation du Met a bénéficié de l’expertise locale, indigène, nationale et internationale tout au long du développement, de la planification et de l’exécution de ce projet d’investissement. Les principales étapes de ces discussions ont eu lieu dans le cadre d’ateliers organisés au Pocantico Center, New York en 2015 et 2023 et au Clark Art Institute à Williamstown en février 2020, ce qui a permis un engagement essentiel sans faille auprès de collègues et d’universitaires du Pacifique, ainsi de professionnels de musées en Nouvelle-Zélande et en Europe. D’importants dialogues ont également eu lieu avec des délégations d’artistes et de d’érudits du Pacifique lors du Festival des arts du Pacifique (Festival of Pacific Arts) à Guam (2016) et à Hawaï (2024), et du Festival des arts et de la culture mélanésiens (Melanesian Arts and Culture Festival) à Vanuatu (2023).

Le projet a également bénéficié d’un dialogue partagé avec des artistes et des praticiens invités, provenant des domaines de la danse, de la performance, de la poésie, et des arts visuels et textiles du Pacifique, qui se sont plongés dans les collections. Les conseils et commentaires des principaux praticiens, universitaires et autorités en la matière ont constitué la base de discussions sur divers sujets qui sont reflétés dans de nombreux aspects des nouvelles galeries, du recadrage conceptuel aux nouvelles recherches et perspectives présentées dans la didactique des galeries, du contenu en ligne et numérique élargi au nouvel audioguide, qui sont tous accessibles dans les galeries et en ligne à l’aide d’un code QR.

Lors de la cérémonie officielle de clôture des galeries d’Océanie en décembre 2020, le Dr Michael Mel, artiste, conservateur et conseiller culturel auprès du ministère des Arts et de la Culture de Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui a été également un partisan enthousiaste dès le début du projet, a commenté : « Vous, au musée, ne détenez qu’une moitié de l’histoire, appelons cela « les os », mais vous avez besoin de nous, les gardiens vivants des arts du Pacifique, nous qui avons la connaissance culturelle, la langue, les chansons, les histoires, pour compléter le reste. Appelons cela « la chair », en quelque sorte, la plénitude qui donne forme et construit une image plus complète. Nous avons tous besoin les uns des autres. Ensemble, nous pouvons ramener le passé à sa plénitude, pour guider et enseigner à la jeune génération (ici avec nous, et -bas avec vous). »

La réouverture des galeries dédiées aux arts d’Océanie en mai coïncide avec la célébration d’une autre étape importante : l’héritage de l’exposition historique Te Maori : Art maori des collections néo-zélandaises (Te Maori: Maori Art from New Zealand Collections), qui a ouvert ses portes au Met en septembre 1984 et s’est rendue dans trois autres musées aux États-Unis en 1985-1986. L’exposition est reconnue comme ayant contribué grandement à établir des précédents importants par rapport à la prise de décision partagée entre les communautés indigènes et les musées. À l’approche de la réouverture des galeries, une délégation invitée de hauts dirigeants maoris aidera le Met à commémorer le 40e anniversaire de cette exposition révolutionnaire avec une série de cérémonies coutumières.

Le Dr Arapata Hakiwai, Kaihautu maori, Te Papa Tongarewa, un partisan et conseiller de longue date du projet, a déclaré : « La vision curatoriale de la nouvelle installation est une expression puissante de notre périple continu dans ces espaces partagés et de notre engagement renouvelé à travailler ensemble pour façonner l’avenir, alors que nous entrons dans une nouvelle ère et prenons très au sérieux nos responsabilités partagées en ce qui concerne l’entretien quotidien des collections maories et du Pacifique à travers le monde. »

Restauration et recherche scientifique

Les départements de Restauration, Recherche scientifique et Imagerie du Met font partie intégrante du projet d’investissement et ce, depuis sa création. Le département de Restauration des objets, en collaboration avec des collègues de l’ensemble du musée, a utilisé des technologies de pointe, telles que l’imagerie multibande, la radiographie X informatisée, la numérisation laser et l’impression 3D, pour favoriser la préservation des collections tout en enrichissant l’expérience des visiteurs. Les restaurateurs et les scientifiques ont contribué au processus de conception initial en prodiguant des conseils sur les paramètres environnementaux, notamment les niveaux de lumière, l’humidité relative, la conception des vitrines et les matériaux pour les expositions. Le département de Recherche scientifique du Met a mené des recherches approfondies sur les œuvres de la collection d’art océanique, notamment en matière d’analyse des pigments, des matériaux, et de la datation au carbone 14. Une équipe de six restaurateurs dédiée au projet a effectué des examens techniques et des traitements de restauration tout au long du projet d’investissement, et a également prodigué des conseils sur le montage et l’installation des œuvres d’art. Des examens techniques, entrepris en partenariat avec des scientifiques et des spécialistes de l’imagerie, ont permis de clarifier l’identification des matériaux et des techniques de fabrication, ainsi que les signes d’utilisation, améliorant ainsi notre compréhension des pratiques, innovations et échanges culturels.

La collection des arts d’Océanie

L’art océanien est entré au Met avec la création du département des Arts d’Afrique, d’Océanie et des Amériques en 1969, suite au don promis par Nelson A. Rockefeller. Le legs Rockefeller comprenait plus de 2 000 œuvres d’art océanien ainsi que la bibliothèque spécialisée Robert Goldwater et les archives de ressources visuelles. L’aile Michael C. Rockefeller, qui a ouvert ses portes au public en 1982, doit son nom au fils de Nelson Rockefeller, qui a constitué une importante collection d’art asmat lors de deux expéditions en Nouvelle-Guinée en 1961. Ces œuvres ayant été acquises directement auprès des artistes qui les ont réalisées, cette partie de la collection contient une mine d’informations contextuelles, notamment les noms des artistes et leurs commentaires personnels sur les œuvres d’art. Une décennie plus tard, le spectaculaire plafond kwoma a été commandé et, entre 1971 et 1973, les artistes kwomas contemporains ont produit 245 peintures en Nouvelle-Guinée, lesquelles ont été expédiées au musée et installées dans le cadre d’une exposition évoquant l’intérieur visuel dynamique d’une maison cérémonielle pour hommes. Cette installation désormais emblématique, récemment reconfigurée pour la galerie de Central Park, est l’une des pièces maîtresses de la collection d’art océanique du Met.

La collection est réputée pour ses œuvres spectaculaires provenant de Nouvelle-Guinée et des grands archipels situés au large de ses côtes, dont les œuvres racontent une multitude d’histoires liées aux origines, à l’initiation et au pouvoir ancestral. Les œuvres phares comprennent certaines des plus grandes réalisations des artistes d’Océanie, telles que les figures ancestrales minutieusement sculptées provenant de maisons cérémonielles et les objets hautement prestigieux utilisés dans le cadre de rituels, notamment les imposants tambours à fente, les reliquaires de crânes, et les superbes masques en carapace de tortue provenant des régions côtières.

Alors que les galeries étaient fermées pour travaux, 130 chefs-d’œuvre de la collection d’art océanique du musée ont voyagé hors des États-Unis pour la première fois depuis plus de quatre décennies. Des sculptures monumentales, des masques cérémoniels, des textiles et des insignes des cultures insulaires d’Océanie ont été présentés dans le cadre de l’exposition itinérante La Forme du Temps : Art et ancêtres de l’Océanie du Metropolitan Museum of Art (The Shape of Time: Art and Ancestors of Oceania du Metropolitan Museum of Art) qui s’est rendue au Museum of Art Pudong, Shanghai, Chine (du 1er juin au 20 août 2023) puis au National Museum of Qatar (du 24 octobre 2023 au 15 janvier 2024), avant de retourner au Met pour permettre aux œuvres d’être réinstallées dans les nouvelles galeries. Un catalogue complet avec de nouvelles photographies en couleur a été réalisé pour accompagner l’exposition. Une installation ciblée d’art océanique a également été présentée au Met, Contenir le divin : Sumatra du Nord, Indonésie (Containing the Divine: North Sumatra, Indonesia) (du 25 mai 2022 au 29 septembre 2023).

Pour en savoir plus sur l’histoire du département, voir The Nelson A. Rockefeller Vision: Arts of Africa, Oceania, and the Americas.

À propos de l’aile Michael C. Rockefeller

La nouvelle aile Michael C. Rockefeller du Met recadre ses collections pour une nouvelle génération de visiteurs. Les galeries, qui s’étendent sur 3 716 mètres carrés du côté sud du musée, ont été rénovées et repensées pour réintroduire les trois collections distinctes du département que sont les arts d’Afrique, des Amériques précolombiennes et d’Océanie ; elles les présentent comme des entités distinctes dans une aile imposante qui maintient le dialogue avec l’ensemble des collections du musée.

Dès 1893, des sculptures en pierre mexicaines et des céramiques péruviennes ont été offertes au Met par des diplomates et des artistes, dont l’un des fondateurs du musée, le peintre américain Frederic Church. Dans les années 1950 et 1960, l’homme d’État et philanthrope américain Nelson Aldrich Rockefeller avait rassemblé une collection d’arts non-occidentaux incluant les Amériques précolombiennes ainsi que des régions du monde alors absentes de la collection du musée, comme l’Afrique et l’Océanie. En 1969, il a été annoncé que cette collection serait transférée au Met sous la forme d’un nouveau département et d’une nouvelle aile. Ouverte au public en 1982, l’aile a été baptisée en hommage à Michael C. Rockefeller, le fils de Nelson Rockefeller, qui avait été profondément inspiré par les cultures et les arts du Pacifique et avait exploré de nouvelles perspectives artistiques au cours de ses voyages dans cette région. Parmi les œuvres emblématiques de l’aile figurent les étonnantes sculptures asmat qu’il avait étudiées et négociées avec les aînés du village alors qu’il rassemblait une collection dans le sud-ouest de la Nouvelle-Guinée.

En plus des nouvelles galeries d’arts d’Océanie, les nouvelles galeries d’arts d’Afrique présentent un aperçu des principales traditions visuelles développées à travers l’Afrique subsaharienne ; leur interface avec les galeries d’art grecques et romaines voisines permet la formation de nouvelles perspectives sur l’Afrique dans l’Antiquité. Les pierres et les métaux des Amériques précolombiennes sont concentrés dans les nouvelles galeries dédiées aux arts des Amériques précolombiennes, où la lumière naturelle de Central Park pénètre dans les galeries filtrée par un mur de verre incliné conçu sur mesure grâce à des techniques de pointe sur la façade sud. Une nouvelle galerie dédiée aux textiles américains anciens et sensibles à la lumière présente 2 000 ans de réalisations exceptionnelles dans le domaine de la tapisserie et d’autres arts de la fibre. La refonte de chacune de ces suites de galeries s’appuie sur des ateliers de planification internationaux et des consultations avec des dizaines de leaders locaux et internationaux dans les domaines des arts et des sciences humaines.

Pour de plus amples informations sur la nouvelle aile Michael C. Rockefeller Wing, rendez-vous sur le site Web du Met.

Programmes connexes

Un festival d’ouverture pour célébrer l’aile Michael C. Rockefeller se tiendra au Met le samedi 31 mai, à partir de midi. La journée de festivités débutera par trois spectacles dynamiques reflétant les arts et les cultures de l’Afrique, des Amériques précolombiennes et de l’Océanie. Elle comprendra des activités enrichissantes pour les visiteurs de tous âges, notamment des projections de films, des démonstrations d’artistes, des occasions de création artistique pratique, et des conversations constructives avec des bénévoles du Met postés dans les galeries de la collection permanente. Pour une liste complète des activités et événements, rendez-vous sur le site Web du Met.

Une performance multidisciplinaire passionnante, MAISON-DIEU (GOD-HOUSE), de la danseuse et chorégraphe primée Jahra Wasasala (Fidji/Aotearoa, Nouvelle-Zélande), donnera vie aux nouvelles galeries d’Océanie dans le cadre de la programmation de MetLiveArts à l’automne 2025. Le projet est développé en dialogue direct avec les œuvres d’art océaniques exposées et servira de portail performatif reliant le public aux domaines transformateurs associés à l’art océanique et aux ancêtres représentés dans les nouvelles galeries. Cette artiste révolutionnaire produit des spectacles viscéraux qui n’hésite pas à confronter le sentiment de gêne suscité par les histoires généalogiques. Le nouveau projet explorera les tensions de ces histoires personnelles et publiques, les canalisant à travers son propre corps qu’elle utilisera comme un « vaisseau » (la « MAISON-DIEU ») pour résoudre son conflit interne partagé avec les œuvres d’art.

Crédits

Nous tenons à remercier tous ceux qui ont rendu possible la rénovation de l’aile Michael C. Rockefeller. Nous remercions notamment The Carson Family Charitable Trust, Kyveli et George Economou, Bobby Kotick, les docteurs Daniel et Marian Malcolm, Adam Lindemann et Amalia Dayan, Samuel H. et Linda M. Lindenbaum, Samuel et Gabrielle Lurie, la famille Marron, la Naddisy Foundation, la ville de New York, l’Estate of Abby M. O’Neill, Andrall E. Pearson et la famille Rappaport, l’Estate of Ruth J. Prager, Ceil et Michael E. Pulitzer, Carlos Rodríguez-Pastor et Gabriela Pérez Rocchietti, Alejandro et Charlotte Santo Domingo, et la famille Skarstedt. Nous avons également bénéficié d’un soutien précieux de M. et Mme Richard Lockwood Chilton, Jr, Mariana et Raymond Herrmann, Mary R. Morgan, ainsi que de Laura G. et James J. Ross.

Les événements et la programmation liés à la réouverture de l’aile Michael C. Rockefeller ont été rendus possibles grâce à la Breyer Family Foundation, la Ford Foundation, Samuel et Gabrielle Lurie, le Rockefeller Brothers Fund, et la Thompson Family Foundation. Du soutien supplémentaire est fourni par Stephen M. Cutler et Wendy N. Zimmermann, Kyveli et George Economou, Ed et Dale Mathias, la Mex-Am Cultural Foundation Inc., et deux donateurs anonymes.

La rénovation des galeries a été dirigée par Alisa LaGamma, conservatrice Ceil et Michael E. Pulitzer du département des Arts d’Afrique et responsable de l’aile Michael C. Rockefeller, et par Doris Zhao, cheffe de projet.

L’équipe des arts d’Océanie comprend Maia Nuku, conservatrice Evelyn A. J. Hall et John A. Friede du département des Arts d’Océanie, et Sylvia Cockburn, associée principale de recherche.

L’équipe de l’aile Michael C. Rockefeller comprend David Rhoads, Christine Giuntini, Lauren Posada, Raychelle Osnato, Damien Marzocchi, Jessi Atwood, Matthew Noiseux, Paige Silva, et Lydia Shaw.

La restauration de ces collections a été supervisée par Lisa Pilosi, restauratrice Sherman Fairchild responsable de la restauration des objets, avec les restaurateurs Dawn Kriss, Sara Levin, Amanda Chau, Teresa Jiménez-Millas, Marijn Manuels, Carolyn Riccardelli, Chantal Stein, Ahmed Tarek, Marlene Yandrisevits, et avec l’aide supplémentaire du département de la Restauration des objets, ainsi que d’une équipe de préparateurs en restauration dédiée à la collection de l’aile Michael C. Rockefeller : Matthew Cumbie, Johnny Coast, David Dawson, Sasha Newkirk, Lindsay Rowinski, Nina Ruelle, et les préparateurs Warren Bennett, Andrew Estep, Jacob Goble, Laila Lott et Frederick Sager.

L’équipe de conception du Met, supervisée par Alicia Cheng, responsable de la conception, comprend Patrick Herron, Alexandre Viault, Tiffany Kim, Maanik Chauhan, Sarah Parke, Amy Nelson, Rebecca Forgac, Eva Perez et Brian D. Schneider.

L’équipe numérique du Met, supervisée par Douglas Hegley, directeur numérique en chef, comprend Paul Caro, Hannah Chen, Skyla Choi, Mandy Kritzeck, Erin Stella et Sarah Wambold.

La conception de l’aile Michael C. Rockefeller a été dirigée par WHY Architecture, en collaboration avec le département de Conception du Met. Le cabinet d’architecture Beyer Blinder Belle a dirigé la conception du mur en verre incliné extérieur. La construction a été dirigée par AECOM Tishman. L’équipe a collaboré avec des ingénieurs parmi lesquels Kohler Ronan, Thornton Tomasetti et Arup. Les vitrines ont été fabriquées par Goppion. Le processus de conception et de construction a été dirigé par Justin Mayer (chef de projet principal, projets d’investissement) et Mabel Taylor (cheffe de projet associée) du département des Projets d’investissement du Met, sous la supervision de Brett Gaillard (cheffe des projets d’investissement).

À propos du Metropolitan Museum of Art

Le Metropolitan Museum of Art a été fondé en 1870 par un groupe de citoyens américains, comprenant des hommes d’affaires, des financiers, ainsi que des artistes et des penseurs influents de l’époque, qui souhaitaient établir un musée dédié à l’art et à l’éducation artistique pour le peuple américain. Aujourd’hui, le Met présente des dizaines de milliers d’objets, couvrant 5 000 ans d’art du monde entier, que chacun a la possibilité de découvrir et d’apprécier. Le musée est réparti sur deux sites emblématiques à New York : le Met Fifth Avenue et le Met Cloisters. Des millions de personnes participent également à l’expérience du Met en ligne. Depuis sa création, le Met s’efforce d’être plus qu’un simple écrin d’objets rares et magnifiques. Chaque jour, l’art prend vie dans ses galeries, à travers des expositions et des événements qui dévoilent de nouvelles idées et tissent des liens inattendus à travers les époques et les cultures.


###
Mise à jour : 28 mai 2025

Arts of Oceania, Gallery 350, The Michael C. Rockefeller Wing, The Metropolitan Museum of Art, New York. Photo by Bridgit Beyer